Mais qu'est-ce qui fait courir Frédéric Delloye ? Ce chef d'entreprise à la tête d’Anaïk, numéro 1 français du cadeau promotionnel, est ancré depuis six générations d'industriels et d'entrepreneurs, dans le Nord de la France. C’est un alpiniste chevronné qui n’a pas hésité à partir ramasser des déchets sur la plus haute montagne du monde, l'Everest. De sa base à Villeneuve d'Ascq, dans la banlieue deLille, Il conduit la famille Anaïk -120 personnes, vers New York, Dubaï ou Singapour.Comme le cavalier qu'il est, avec précision, instinct et bienveillance. Portrait.
Frédéric Delloye, âgé de 59 ans, avoue qu’il n’aurait absolument pas pu être salarié. Il est passionné par monter des projets d'affaires ou des projets sportifs. Et il a à chaque fois pour objectif de les mener à bien avec ses équipes qu’il considère comme sa famille.
Pendant sa scolarité, il notait des idées de création d'entreprise, sur les pages de vacances de ses cahiers de classe. Sur d’autres pages, il dessinait des chevaux. Se souvenant de ces moments, ce qui lui revient en tête, c’est qu’il était passionné par l'équitation, en avouant quand même qu’il a été un peu forcé. Il se rappelle : “Je me souviens que je ne voulais pas monter à cheval parce que j'avais peur de tomber. Mais mon père me disait “les Delloye, ça monte à cheval”. Et il dit ensuite : “je pense que chez les Delloye on est entrepreneur et on monte à cheval.”
Entrepreneur de père en fils
Frédéric Delloye est la sixième génération de chefs d'entreprise dans sa famille. Cette culture de l'entreprise est dans son ADN. Son père a été un exemple à suivre pour lui. Il lui a aussi transmis le goût de l'effort et la volonté. Il se souvient qu’il lui apprenait à ne jamais se contenter de ce qu’il faisait, à ne pas être content de lui-même et à chercher à toujours aller au-delà. Son père a toujours été une source d’inspiration pour lui. Il considérait que c'était un défi d’être toujours très exigeant envers soi-même. Il avoue : “Cette exigence envers moi-même, je l’ai toujours dans les projets que j'entreprends”. Il ajoute : “cette exigence est intéressante si elle est associée à la bienveillance. Il est important de parler de projet et d'équipe. Une équipe ne se met pas en mouvement dans la douleur. Elle se met en mouvement parce qu'elle se transcende et que le projet est un défi. Et il faut naturellement du plaisir pour entretenir et développer une motivation.”
Entrepreneur bienveillant
La bienveillance est ancrée chez Anaïk. Frédéric Delloye en parle : “Cette bienveillance se manifeste avec le cœur par une forme de patriarcat, parce que c'était comme ça que la société dans sa globalité était construite. Et puis donc, on retrouvait cette forme dans l'entreprise.” Il se souvient de son enfance quand il allait avec son grand-père retrouver les ouvriers polonais les dimanches après-midi. Son grand-père avait contribué à les intégrer dans le village à leur arrivée en France. Il avoue : “c'est une belle leçon de cœur, de respect et d'amour des gens qui m'ont été transmis dans ma famille”.
A 18 ans, Frédéric Delloye a embarqué tous ses copains pour faire le tour de France en deux chevaux. C’était une belle aventure et véritablement son premier projet. Il intègre ensuite une école de commerce. Puis il rentre dans une association et au bout de six mois, on lui propose la direction de cette association. Par rapport à cette expérience, il dit : “Là, ça a été ma première boîte. Ce n’est pas vraiment une entreprise, mais c'était une association où je sentais que j'avais un rôle à écouter, fédérer une équipe, dans le but d'obtenir des résultats. C'est ma vision de l'entrepreneuriat que j'ai cultivée et développée à travers une vie associative.”
Après cela, il intègre l'armée. Il choisit de faire une école d'officiers et devient représentant de 120 élèves. Il retrouve cette notion d'être attentif, facilitateur pour fédérer des énergies sur des projets. Et puis il rentre dans l'entreprise de manière classique. Il commence sa carrière dans une agence de com en prenant la tête d’un département nouvellement créé. De fil en aiguille, il rentre dans le Nord, sa région d' origine et continue en agence de com. Il évolue peu à peu chez l'annonceur. Il rentre chez Décathlon, une expérience qu’il qualifie de très enrichissante. Il précise : “il y a une notion de projet d'équipe qui est très présente et très inspirée par les valeurs de Décathlon de son fondateur Michel Leclerc.” En 1998, à l’âge de 35 ans, il se porte acquéreur de l'entreprise Anaïk, dont il est toujours propriétaire et dirigeant.
Plaisir d’offrir…
Ce qui lui a plu dans le cadeau, c’est que c’est du concret. Dans le métier du cadeau, il y a un parallèle avec la com dans le fait de servir la marque avec la promotion. Il cite l’exemple de cadeaux pour la fête des mères pour Sephora, il a eu la satisfaction de voir ce sac sur une passagère chinoise dans un avion à destination de Shanghaï. Sa première motivation est de servir ses clients. Sa seconde est d’avoir réussi à porter Anaïk à un niveau international. Depuis 2001, Anaïk est présente à Paris, Villeneuve d'Ascq et Hong Kong. Avec pour slogan : “100% d’émotion, 0% d’impact”, Anaïk est une entreprise engagée. Frédéric Delloye est resté actif dans la vie associative et encourage ses collaborateurs à en faire de même. Sa plus grande fierté, c’est son équipe, les femmes et les hommes qui font Anaïk.
Et les aventures des entrepreneurs Delloye continuent. Car il a transmis le virus de l’entrepreneuriat à ses enfants et aux graines d’entrepreneurs de sa famille élargie.